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Contreforme, Marelle, Cohabitons, création d’un sentier de 3 sculptures, Barenthal — FR, 2020


Contreforme

Grès des Vosges du Nord, socles de chêne

Rendre visible l’invisible

Notre rapport aux zones humides, aux étendues d’eau, se limite bien souvent à la surface, à ce qui est visible. Qu’en est-il du dessous? Qu’est-ce qui se cache sous le miroir d’eau?

Contreforme est une représentation inversée des profondeurs de l’étang de la Réserve naturelle de Baerenthal. La sculpture reprend des données bathymétriques (mesure par sondage des profondeurs d’eau réalisées en 2017 par Serge Dumont, biologiste - chercheur au laboratoire image ville environnement - Faculté de géographie et d'aménagement de Strasbourg) et dessine des strates s’apparentant aux paysages de petites montagnes qui environnent le site. La sculpture a été réalisée in situ et accompagnée d’un chantier d’initiation à la taille de pierre par Ulrike Trefzer (maître tailleuse et sculptrice de pierre).


Marelle

Grès des Vosges du Nord

Nommer c’est faire exister

Marelle propose de découvrir, par le jeu, pas à pas, certaines des espèces présentes à Baerenthal.
Chaque dalle de grès disposée entre Terre et Ciel figure un être vivant de ce milieu.
Ce langage codé, imaginé et dessiné en atelier avec l’artiste Kelly Molon et les enfants du village, nous invite à considérer la vie de chaque espèce endémique sous la forme d’énigme.

À l’image de l’érosion des espèces, le grès s’érodera lui aussi au fil des jeux et des années et la marelle pourra être réappropriée.


Cohabitons

Inox contrecollé sur aluminium, câbles de suspension



Être et apparaître au monde

J’ai longtemps dessiné des maisons, cinq simples coups de crayon.

« Vite, des cabanes, en effet. Pas pour s’isoler, vivre de peu, ou tourner le dos à notre monde abîmé ; mais pour braver ce monde, l’habiter autrement : l’élargir. » – Marielle Macé

« 47 % des vertébrés disparus en dix ans, faut qu’on se refasse une cabane, mais avec des idées au lieu de branches de saule, des images à la place de lièvres géants, des histoires à la place des choses. » — Olivier Cadiot

Cohabitons est une invitation à considérer le milieu. Par la formalisation d’une maison-miroir, les promeneur.euse.s sont amené.e.s à reconsidérer leur appartenance au paysage.


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Prises de vue : Lisa Fritsch