Réalités alternatives

Vue de l’exposition Cartographies subjectives, Syndicat potentiel, 2015, Strasbourg — FR.

Vue de l’exposition Cartographies subjectives, Syndicat potentiel, 2015, Strasbourg — FR.

Installation 3 drapeaux imprimés, 80 x 50 cm, baguettes de bois, 2015.

 

Au travers de divers entretiens individuels, avec des personnes vivant ou travaillant dans le quartier de Hautepierre, Strasbourg — FR, se dessinent des cartes en anamorphose qui reposent sur les dynamiques de représentations spatiales.
Hautepierre, qui figure un urbanisme utopiste identifiable (le quartier a été dessiné par Pierre Vivien - en forme d’alvéoles de ruches d’abeilles dans les années 70) se retrouve ainsi défiguré par les gens qui l’habitent et s’y déplacent quotidiennement.

Pouvons-nous hisser les subjectivités?
Qu’en serait-il de la ville si les urbanistes travaillaient davantage à partir de matériaux perceptifs alternatifs aux plans, et seraient engagés dans un véritable travail de médiation et de co-construction?

En collaboration avec Yann Coiffier (géographe-urbaniste), et basé sur un travail de recherche exploratoire mené sur le territoire de Hautepierre, Strasbourg — FR.


Référentiel: représentation vectorielle d’après carte IGN du quartier de Hautepierre - urbanisme utopiste des années 1970 (schéma directeur de Pierre Vivien).

Référentiel: représentation vectorielle d’après carte IGN du quartier de Hautepierre - urbanisme utopiste des années 1970 (schéma directeur de Pierre Vivien).

Le quartier de Hautepierre possède la particularité d'avoir été créé à la façon d'un nid d'abeilles avec 8 mailles hexagonales.

La circulation s'effectue sur le pourtour de ces mailles et est limitée à l'intérieur. 2 passerelles, aujourd'hui démolies, faisaient la jonction entre les différentes mailles. Les passages piétons souterrains subsistent encore.

Ces mailles portent toutes des noms de femme (maille Catherine, Karine, Denise, Eléonore, Brigitte, Jacqueline, Anne, Athéna). 5 sont dédiées à l'habitation, 2 aux équipements commerciaux (Anne et Athéna) et 1à l'hôpital (Denise).

Le quartier totalise cinq mailles à vocation résidentielle : Brigitte, Catherine, Eléonore, Jacqueline et Karine. Les trois mailles restantes sont dévolues aux activités : Anne propose des activités commerçantes, Irène représente le centre commercial tandis que la maille Denise correspond à l’Hôpital de Hautepierre.

Ces dénominations répondent à une réalité pratique liée à la construction du quartier. Chaque maille dispose d’un nom de code, symbolisé par une lettre de l’alphabet : la lettre est par la suite complétée par un prénom de femme en vogue à l’époque, afin d’offrir un visage plus humain à un projet urbanistique, qui dans le contexte de crise des années soixante-dix, pouvait inquiéter ses futurs occupants. Toutefois, de nombreuses légendes urbaines entourent l’origine de ces noms, attestant du dynamisme et de l’inventivité du quartier de Hautepierre et de ses habitants.

Pour l'architecte-urbaniste, les mailles représentent des nids d'abeilles, ou villages, au sein de la ville. La mixité sociale était à l'origine du projet avec des immeubles dédiés aux fonctionnaires, aux militaires et d'autres gérés par l'office HLM. source : archiwiki


Recherche exploratoire préliminaire (extraits)

Capture d’écran 2020-10-23 à 14.57.24.png

Espace cognitif#1 imprimé sur l’un des drapeaux.

Espace cognitif#1 imprimé sur l’un des drapeaux.

Espace cognitif#2 imprimé sur l’un des drapeaux.

Espace cognitif#2 imprimé sur l’un des drapeaux.

Espace cognitif#3 imprimé sur l’un des drapeaux.

Espace cognitif#3 imprimé sur l’un des drapeaux.